Et voici les gagnants de mon deuxième concours !

Il était une fois, une princesse pas comme les autres. Elle s’appelait Marie-Éléonor de Saxe et avait dix ans.

Elle aimait jouer à la guerre avec ses frères et détestait le rose et les poupées.

Alors quand à l’école on la força à jouer aux poupées avec d’autres petites princesses de son âge, elle piqua une crise et partit en courant vers la forêt située à deux pas de son école.

Elle ne faisait pas attention à ce qui l’entourait et continuait à courir tout en maudissant sa professeure qui refusait qu’elle touche à une épée ‘’destinée au garçon’’. Alors quand elle tomba nez à nez avec un gobelin et sursauta.

‘’Tu as l’air perdue mon enfant…’’ dit-il d’un air malveillant ‘’Viens ici que je t’attrape !!’’

Sans réfléchir, la petit se pencha en avant, passa entre les jambes du colosse en attrapa une pierre. Elle bloqua sa respiration, vit le gobelin se retourner, furieux, visa et lança entre les deux yeux du monstre. Il s’écroula, inconscient.

Marie-Éléonor ne prit même pas le temps de regarder son adversaire inerte et prit la fuite en s’enfonçant plus profondément dans la forêt.

Elle avait peur et tremblait mais refusait de s’arrêter, de peur que son adversaire reprenne ses esprits et la rattrape.

La petite trouva un abri à la nuit tombée. Elle se cacha dans une grotte, déchira les froufrous de sa robe pour s’en faire une couverture et s’endormit, paisiblement.

Malheureusement pour elle, ses rêves ne furent pas de tout repos. Elle rêva du gobelin, sauf que cette fois, l’histoire ne se passait pas comme ça : le gobelin était plus rapide qu’elle, il l’attrapait et l’amenait dans son repère, au milieu de tous ses amis. Une grande gobeline fit chauffer la marmite pendant qu’un enfant l’utilisait comme une poupée. Après une vingtaine de minutes de calvaire, la gobeline la prit par la peau du cou et la jeta dans la marmite.

Elle se réveilla en sursaut, couverte de sueur. Tout ceci n’est qu’un rêve, elle en est sûre. Elle regarde tout de même l’horizon, un caillou à la main, prête à frapper quiconque oserait entrer.

Marie-Éléonor prit ses maigres affaires et partit à la recherche de quelque chose à manger mais avant qu’elle ne puisse sortir, elle rencontra un troll. Ils se battirent violemment mais alors qu’elle commençait à prendre l’avantage, quelqu’un lui couvrit la tête d’un sac et la prit en baluchon. Elle n’eut pas le temps de se débattre qu’elle s’évanouit suite à un coup de massue sur sa tête.

Quelques heures plus tard, elle ouvrit les yeux, péniblement. Quelqu’un la secouait.

‘’Votre Altesse, c’est l’heure de vous réveiller…’’

Marie-Éléonor se leva d’un bond. Elle est chez elle ?

‘’Suzanne, quel jour sommes-nous ? Et que s’est-il passé hier ?’’

‘’Eh bien Votre Altesse, hier l’Ambassadeur d’Espagne est venu voir votre père dans le but de créer une alliance. Pendant ce temps vous avez joué à la guerre avec le prince d’Espagne et quand votre père vous a vu, il a d’abord crié, puis a rigolé. Ensuite, vous lui avez demandé pourquoi les princesses ne peuvent pas jouer à la guerre. A cela il a répondu ‘’les filles sont bonnes à tenir une maison, pas à combattre sur un champ de bataille’’ et vous a ordonné d’aller dans votre chambre. Quand je suis passée vous amener à manger, vous dormiez paisiblement.’’

‘’Alors tout ceci n’était qu’un rêve !’’ pensa la petite.

Elle sauta dans les bras de sa gouvernante, heureuse de ne pas finir sa vie dans l’estomac d’un troll.

Emma : C'est une jolie histoire, qui parle des préjugés filles/garçons... 

               Sincèrement, bravo, j'ai adoré !

‘’Cher journal, je m’appelle Noah, j’ai 11 ans, et je vis au Royaume-Uni, dans une petite ville au bord de la forêt.

Aujourd’hui nous sommes le 23 mai 1850. Depuis plusieurs jours, notre ville est attaquée par des brigands. Ils pillent les maisons, tuent les habitants et brûlent les maisons.

Mon père a décidé de nous cacher, mes trois sœurs et moi, dans la cave pour éviter de nous faire repérer par les hommes venus dépouiller nos habitations. Je suis l’ainée de notre fratrie. Esméralda a à peine un an, Maria en a cinq et Clara en a huit. Nous vivons seules avec notre père. Notre mère est morte d’une maladie, peu de temps après la naissance de la petite. C’est donc moi qui suis responsable de mes jeunes sœurs.

D’ailleurs, il est presque l’heure de manger. Nous devons nous rationner pour pouvoir tenir jusqu’à ce que ces hommes infâmes s’en aillent. Alors ce midi, ce sera comme chaque midi depuis six jours déjà : soupe de légumes et pain rassis.

Emma : Bravo Mia !! J'adore le fait que ton histoire soit sous forme d'un journal (intime ?) !!

               Tu l'as amplement mérité ta deuxième place !

Emma : Une superbe petite histoire un peu "conte de fée" qui fonctionne très bien !

               Bien joué ! J'ai surtout rigolé pour la devinette "pff trop simple"... Il a les chevilles qui enflent... ;-)